Incendie, dégât des eaux, tempête ou inondation ? Les premières heures sont cruciales. Agissez vite pour limiter l’impact et préparez efficacement votre dossier d’assurance. Les bons gestes peuvent tout changer.
Limiter les dégâts
Agissez rapidement, en tant que bon père de famille, pour limiter l’ampleur des dommages et prévenir toute aggravation de la situation.
Exemples d’actions adaptées :
- Bâcher un toit endommagé pour éviter les infiltrations d’eau.
- Couper l’eau ou l’électricité en cas de fuite ou de risque électrique.
- Installer des protections temporaires pour limiter les dégâts.
Il est toujours conseillé d’obtenir l’accord préalable de votre assureur avant d’engager des frais conséquents. Si toutefois vous êtes confronté à un danger imminent et qu’il vous est impossible de joindre votre assureur, vous pouvez alors agir de votre propre initiative pour sécuriser les lieux.
Conseil pratique : documentez méthodiquement les dégâts par des photos détaillées. Tenez un registre précis du temps consacré au nettoyage et aux réparations d’urgence. Conservez toutes les factures et justificatifs.
Attention : en intervenant d’urgence, veillez à ne pas compromettre l’identification des causes du sinistre ou l’évaluation de l’ampleur des dommages. Votre assureur doit pouvoir déterminer l’origine du sinistre pour éventuellement exercer un recours contre le responsable :
- En cas de dégât des eaux nécessitant une intervention immédiate, vous pouvez réparer l’origine de la fuite pour stopper l’aggravation. Pensez alors à prendre des photos avant intervention et à conserver les pièces défectueuses pour les présenter à votre assurance.
- Ne réparez pas intégralement les dommages avant le passage de l’expert d’assurance. C’est à vous qu’incombe la charge de prouver l’étendue des dégâts. Si l’assureur ne peut plus constater les dommages lors de sa visite, vous risquez de ne plus pouvoir justifier votre demande d’indemnisation.
Déclarer le sinistre à votre assureur
Ne tardez pas à signaler les dégâts à votre assurance. Plus votre déclaration sera détaillée et précise, plus votre dossier avancera vite. Faites-la par écrit ou par téléphone, en joignant toutes les preuves utiles (photos, factures, description complète des dommages, etc.).
Votre courtier, si vous en avez un, pourra vous aider dans cette étape et s’en occuper pour vous.
L’intervention d’un contre-expert dès l’extinction du sinistre peut faire toute la différence pour optimiser votre indemnisation. Ce professionnel, également appelé expert d’assuré, défend vos intérêts face à l’assureur. Il vous aidera, le cas échéant en collaboration avec votre courtier, à activer les garanties d’assistance prévues dans votre contrat (relogement provisoire, rapatriement, garde des enfants, etc.) et vous conseillera sur les mesures à prendre pour sécuriser les lieux et éviter toute aggravation des dommages. Il engagera ainsi immédiatement les opérations d’expertise afin d’accélérer votre processus d’indemnisation.
Que faire si vous êtes à l’étranger ?
En cas de sinistre pendant votre absence, contactez immédiatement votre assureur. Transmettez-lui toutes les informations disponibles (photos envoyées par des proches, nature des dégâts signalés et coordonnées d’une personne ayant accès au logement, etc.) pour permettre une première évaluation à distance.
Vérifiez si votre contrat comporte une garantie de rapatriement en cas de sinistre lorsque vous êtes à l’étranger. De nombreux contrats incluent cette option. Votre assurance pourra ainsi prendre en charge votre retour.
En attendant de regagner votre domicile, demandez l’aide d’un proche ou d’un voisin de confiance pour :
- Constater l’étendue des dommages,
- Mettre en œuvre les mesures d’urgence (bâchage, coupure des réseaux d’eau et d’électricité, etc.),
- Sécuriser les lieux contre d’éventuelles intrusions.
À votre retour, documentez en détail l’état des lieux, rassemblez tous les justificatifs nécessaires et organisez rapidement une visite d’expertise pour obtenir une évaluation précise des préjudices subis.
Que faire si vous êtes locataire ?
En cas de sinistre, prévenez immédiatement votre propriétaire (ou l’agence qui le représente) et le syndic si vous êtes en copropriété. Le propriétaire doit signaler le sinistre à son assureur pour les dommages touchant le bâtiment.
Parallèlement, déclarez l’incident à votre propre assurance habitation (assurance incendie ou responsabilité civile locative), particulièrement si votre responsabilité peut être mise en cause. Cette démarche est essentielle pour la protection de vos biens personnels et pour éviter tout différend futur.
Pour un traitement efficace de votre dossier, établissez une déclaration comportant :
- Date et localisation précise du sinistre,
- Origine probable de l’incident (fuite d’eau, incendie, tempête…),
- Inventaire détaillé des dégâts, appuyé par des photos nettes,
- Justificatifs d’achat des biens touchés, quand c’est possible.
Pour garantir une évaluation juste et transparente des dommages, il est recommandé de faire appel à un expert d’assuré (ou contre-expert) dès le début de la procédure, même en tant que locataire. Son intervention précoce permet de :
- Vous décharger de la documentation précise de vos les dégâts,
- Vous accompagner et vous guider dans les différentes étapes à suivre pour être indemnisé rapidement,
- S’assurer que chaque préjudice soit bien pris en compte,
- Optimiser vos chances d’obtenir une indemnisation équitable.
Conservez tous les justificatifs et suivez les consignes de votre assureur pour faciliter le règlement de votre dossier.
Quels sont les principaux risques non couverts par l’assurance habitation ?
Votre contrat d’assurance habitation comporte certaines exclusions. Parmi les cas les plus fréquemment exclus :
- Sinistres intentionnels : tout dommage provoqué intentionnellement par l’assuré entraîne un refus d’indemnisation.
- Bâtiments en mauvais état : si le bâtiment est en état de ruine, voué à la démolition, ou si son entretien courant n’a pas été assuré (ex. : toiture non entretenue, infiltrations non réparées), l’assureur peut refuser la prise en charge des sinistres liés à ces négligences.
- Manquements contractuels : le non-respect des obligations clairement stipulées dans votre contrat (absence de verrouillage des portes lors d’un vol, non-déclaration des changements de situation, etc.) peut justifier un refus d’indemnisation.
Cette liste n’est pas exhaustive. Pour connaître exactement vos garanties et exclusions, lisez attentivement les conditions générales de votre contrat. Un examen approfondi vous évitera de mauvaises surprises lors d’un sinistre.
Solutions de relogement en cas de sinistre habitation
Face à un sinistre majeur rendant votre logement inhabitable, plusieurs options de relogement s’offrent à vous. Selon votre situation personnelle, différents dispositifs mis en place par les pouvoirs publics peuvent vous aider (certaines aides peuvent varier d’une région à l’autre) :
Hébergement temporaire
- Logements d’urgence : les administrations communales ou le Centre Public d’Action Sociale (CPAS) peut vous orienter vers des hébergements disponibles rapidement.
- Logements modulaires : suite à des catastrophes naturelles ou des sinistres majeurs, les autorités peuvent déployer des habitations provisoires sur des terrains spécialement aménagés.
- Convention d’occupation précaire : cette formule vous permet d’occuper un logement sans engagement à long terme, avec la possibilité de le quitter dès que votre habitation d’origine est à nouveau habitable.
Accès simplifié au logement social
- Procédure simplifiée : les demandes de logement social ont été adaptées pour les situations d’urgence. Une seule demande suffit, quelle que soit l’étendue de la zone où vous acceptez d’être relogé.
- Solutions adaptées : les Sociétés de Logement de Service Public (SLSP) peuvent proposer des habitations correspondant à vos besoins spécifiques, notamment en termes d’accessibilité ou de proximité des services essentiels.
- Avance sur indemnités : dans certaines situations, vous pourrez demander une avance sur indemnité à votre compagnie d’assurance pour vous aider dans ce relogement.
- Frais de première nécessité : l’avance mentionnée ci-dessus pourra également couvrir vos frais de première nécessité. Si vous avancez vous-même ces frais, votre compagnie doit vous les rembourser dans les 15 jours suivant la transmission des justificatifs. »
Pour bénéficier de ces aides, il est essentiel de contacter rapidement votre administration communale ou le CPAS de votre localité. Ils vous guideront dans les démarches à suivre et vous informeront des solutions disponibles adaptées à votre situation.
Faites-vous accompagner par un expert pour une indemnisation juste
En cas de sinistre, réagir vite et suivre les bonnes pratiques est essentiel pour optimiser votre indemnisation.
Important à savoir : l’expert envoyé par votre assurance défend les intérêts de celle-ci, pas les vôtres. Son évaluation tend souvent à minimiser vos préjudices.
Pour obtenir une indemnisation équitable, faites appel à un expert d’assuré (contre-expert) qui, lui, défendra uniquement vos intérêts. Expert Bel vous accompagne de l’évaluation des dommages jusqu’aux négociations avec l’assureur, en vous épargnant les tracas administratifs.
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