Faire appel à un expert d’assuré : un droit, pas une déclaration de guerre

Après un sinistre, faire appel à un expert d’assuré suscite souvent une crainte : celle de déclencher un conflit avec son assureur. Cette inquiétude, bien que compréhensible, repose sur une conception erronée du rôle d’un expert d’assuré. Explications.

Le terme « contre-expertise » provient initialement du domaine des sinistres automobiles, où la compagnie d’assurance fait d’abord une proposition d’indemnisation que l’on peut contester via un contre-expert. Ce terme s’est généralisé en raison du nombre plus important de sinistres auto que de sinistres incendie.

Pour les sinistres touchant votre patrimoine mobilier et immobilier, le terme plus approprié est « expert d’assuré ».

Un droit prévu par la loi et votre contrat

Contrairement aux idées reçues, recourir à un expert d’assuré ne constitue pas un acte hostile envers votre assureur.

Dans les sinistres affectant votre patrimoine mobilier et immobilier, la loi belge (art. 1315 al.1 du Code Civil) établit que c’est à la victime (le sinistré) de prouver son dommage. C’est donc à l’assuré qu’il incombe de démontrer la matérialité du préjudice, de déterminer ce qu’il doit réclamer et de n’omettre aucun élément.

Conscientes de la difficulté de cet exercice pour des non-professionnels, les compagnies d’assurances ont ajusté leurs primes et intégré dans leurs garanties la prise en charge des frais d’un expert professionnel pour accomplir ce travail.

Il s’agit d’un droit fondamental garanti par la loi belge du 4 avril 2014, dont le coût est partiellement ou totalement couvert dans la majorité des contrats d’assurance.

Les compagnies d’assurance elles-mêmes reconnaissent ce droit, car il s’inscrit dans un cadre légal bien défini qui équilibre les rapports entre assurés et assureurs. Ainsi, lorsque deux experts professionnels aux objectifs opposés – l’un défendant les intérêts de la compagnie (ne pas payer trop de dommages) et l’autre ceux des assurés (veiller à ce que la compagnie paie tous les dommages) – parviennent à s’entendre, on considère que l’expertise a été menée selon les règles de l’art et aboutit nécessairement à un résultat équilibré pour toutes les parties.

Pourquoi cette perception de conflit existe-t-elle ?

Plusieurs facteurs expliquent cette appréhension :

• Ce terme « contre-expertise » suggère une opposition,
• La méconnaissance des procédures d’indemnisation,
• Une expérience parfois stressante avec les assurances,
• La crainte que l’assureur « se venge » ultérieurement.

En réalité, les assureurs sont habitués à collaborer avec des experts d’assuré et considèrent cette démarche comme partie intégrante du processus normal d’indemnisation.

Notre accompagnement : synonyme de sérénité, non de conflit

Faire appel à Expert-Bel signifie avant tout :

• Rééquilibrer les compétences techniques : l’assureur dispose d’experts professionnels, vous aussi.
• Clarifier la situation : un langage commun entre experts facilite les échanges.
• Accélérer les procédures : un dossier bien préparé est traité plus rapidement.
• Objectiver les discussions : les échanges portent sur des éléments techniques plutôt qu’émotionnels.

Comment se déroulent réellement les échanges avec l’assureur ?

Loin de l’image du bras de fer, voici comment se passent nos interventions :

1. Notification : nous informons courtoisement l’assureur de notre mandat.
2. Expertise contradictoire : les experts échangent leurs observations en toute transparence.
3. Recherche de consensus : la grande majorité des dossiers se règlent par un accord amiable entre experts.
4. Documentation rigoureuse : notre méthode basée sur des éléments concrets facilite le traitement du dossier.

L’expérience montre que les compagnies d’assurance reconnaissent souvent les avantages de travailler avec des experts d’assuré. Les discussions techniques entre professionnels simplifient généralement le traitement des dossiers complexes.

Les avantages concrets pour toutes les parties

La présence d’un contre-expert ou expert d’assuré apporte des bénéfices tangibles à l’ensemble des acteurs.

Pour l’assuré :

• Expertise technique : vous comprenez mieux les aspects complexes des dommages et des garanties.
• Langage simplifié : vous saisissez les termes techniques de l’assurance sans difficulté.
• Réduction du stress : vous déléguez les aspects techniques pour vous concentrer sur votre quotidien.
• Gain de temps : vous n’avez plus à gérer les rendez-vous et démarches administratives.

Pour l’assureur :

• Dialogue professionnel : il communique efficacement sur les aspects techniques du dossier.
• Dossier structuré : il reçoit des demandes méthodiques appuyées par des justificatifs appropriés.
• Moins de tensions : il fait face à moins d’incompréhensions et de frustrations de la part des assurés.
• Traitement accéléré : il résout les dossiers plus rapidement grâce à des échanges constructifs.

Pour le courtier (le cas échéant) :

• Rôle central maintenu : il reste l’interlocuteur principal pour la relation commerciale.
• Missions complémentaires : il se concentre sur le conseil client pendant que l’expert gère l’aspect technique.
• Clients satisfaits : il fidélise sa clientèle grâce à un accompagnement complet et efficace.

Notre approche : professionnalisme et respect mutuel

Chez Expert-Bel, nous cultivons des relations cordiales avec les experts d’assurance. Notre réputation de rigueur et d’honnêteté nous permet d’établir un climat de confiance qui bénéficie directement à nos clients.

Notre objectif consiste à obtenir une juste compensation des préjudices réellement subis.

Ce que dit la loi sur l’expertise contradictoire

Le cadre légal belge reconnaît et encadre spécifiquement le rôle de l’expert d’assuré :

• Loi du 4 avril 2014 relative aux assurances : elle consacre le principe du contradictoire dans l’expertise.
• Code de déontologie : les experts sont tenus à des obligations de correction et ne peuvent faire n’importe quoi.
• Jurisprudence : de nombreuses décisions judiciaires ont confirmé l’importance de l’équilibre des pouvoirs dans la procédure d’expertise.

Ces dispositions légales montrent bien que le législateur a souhaité que l’assuré puisse se faire assister d’un professionnel, sans que cela soit considéré comme une démarche conflictuelle.

Comment choisir son expert d’assuré pour garantir une relation sereine ?

Tous les experts d’assuré ne travaillent pas de la même manière. Pour vous assurer une relation constructive avec votre assureur, privilégiez un expert qui :

• Possède une certification professionnelle reconnue,
• Peut justifier d’une expérience significative dans votre type de sinistre,
• Est connu pour son approche collaborative plutôt que confrontationnelle,
• Pratique une transparence totale sur ses méthodes et honoraires,
• Dispose d’un réseau de relations professionnelles avec les principaux assureurs.

Chez Expert-Bel, nos collaborateurs sont sélectionnés non seulement pour leurs compétences techniques, mais aussi pour leur capacité à maintenir un dialogue constructif avec toutes les parties prenantes.

Mythes et réalités : ce que les assurés pensent vs. ce qui se passe vraiment

Démystifions certaines idées reçues persistantes :

Faire appel à un contre-expert revient simplement à vous assurer que vos intérêts sont aussi bien défendus que ceux de l’assureur. C’est rétablir un équilibre nécessaire pour une indemnisation juste et rapide.

En définitive, le recours à un expert d’assuré participe à l’instauration d’un climat de confiance et de respect mutuel, indispensable à la résolution efficace de situations souvent éprouvantes pour les sinistrés.

Vous avez des questions sur le rôle d’un contre-expert ? Contactez-nous au 04 277 09 99, 02 880 19 36 ou 064 312.312 pour une première analyse gratuite et sans engagement de votre situation.

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